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Un SCHISME qui mène au FILIOQUE

par Dr.Zeinab Abdelaziz
Professeur de civilisation Française



 Le 12 octobre 2018 le journal ’’Libération’’ publie : C’est décidé : « Après des semaines de tensions et d’échanges d’amabilités entre Moscou, Kiev et Istanbul, le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, primat parmi les patriarches orthodoxes, a déclenché le processus de la création d’une église orthodoxe indépendante d’Ukraine. Le Saint-Synode de Constantinople, réuni à Istanbul du 9 au 11 octobre, a confirmé la décision déjà prise d’octroyer l’autocéphalie à l’Eglise d’Ukraine » et levé l’anathème dont étaient frappées les deux Eglises autonomes – le Patriarcat de Kiev, autoproclamé par le patriarche Philarète en 1992, et l’Eglise orthodoxe autocéphale ukrainienne, née d’un schisme en 1920. Et révoqué le décret de 1686 qui avait placé les églises ukrainiennes sous la tutelle de la Russie ».

Accorder l’autocéphalie à l’Ukraine a été un bouleversement à l’échelle historique pour le monde orthodoxe. Les prêtres de l’Eglise orthodoxe russe parlent d’ingérence de la part des Etats-Unis et du Canada car ils ont immédiatement soutenu cette séparation. Bien plus, ceci a conduit à ce que l’Eglise orthodoxe russe rompe le lien eucharistique et toutes les relations diplomatiques avec Constantinople. Ce qui représente la plus grande scission ecclésiastique depuis celle de Rome et Byzance en 1054. Quelques jours plus tard l’Eglise orthodoxe de Bélarus a aussi coupé ses relations… Ce qui démontre, d’un autre côté, comment la plupart des Eglises orthodoxes sont utilisées comme des pions dans des machinations purement politiques. Car ce que le Patriarche Bartholomé de Constantinople a admis oblige l’ensemble des Eglises orthodoxes à faire un choix entre deux sortes d’orthodoxie très différentes : les eucuménistes pro-occidentaux, et les conservateurs anti-occidentaux, tenant compte de la politique systématiquement anti-orthodoxe du Vatican et ses agents à l’égard des Eglises orthodoxes.

Cette interférence politico-vaticane en Ukraine n’est point la seule. Déjà en 1923 les Églises orthodoxes de Constantinople ; d’Albanie ; d’Alexandrie ; d’Antioche ; de Bulgarie ; de Chypre ; de Grèce ; de Pologne et de Roumanie se sont réunies et elles ont décidé d’adopter le calendrier papal grégorien. Un pas nouveau vers Rome et la politique Maçonnico-NOM de l’Empire Anglo sioniste, et ils l’ont très pieusement nommé « le Calendrier Julien amélioré » ! Cette amélioration désigne un pas vers l’œcuménisme vaticanais sur le compte de la Foi orthodoxe.

En 2016 un autre concile « panorthodoxe » a été convoqué sur l’île de Crète, auquel ont participé les Églises d’Alexandrie ; de Jérusalem ; de Serbie ; de Roumanie ; de Chypre ; de Grèce ; de Pologne ; d’Albanie ; de la Tchéquie et de la Slovaquie, sur les mêmes pas du précédent… Mais pour saisir les raisons de ce remu ménage à travers le temps, surtout récemment, il faut remonter jusqu’à l’affaire du Filioque.

Le Grand Schisme de 1054 et le Filioque :
La querelle du Filioque désigne le différend théologique du VIIIe siècle, qui oppose l’Eglise romaine et l’Eglise grecque sur le dogme de la Trinité et mène à la séparation des Eglises d’Orient et d’Occident. Le débat porte sur le rapport entre le Saint-Esprit d’un côté, le Père et le Fils de l’autre. Dans les primes débuts de la formation du christianisme, à travers les papes et les conciles, à l’époque post-Constantine, où les tenants de l’Eglise choisissaient le thème le plus répandu dans un certain pays et l’accoler au christianisme pour faciliter d’adhésion de ce peuple à l’Eglise. Le symbole de Nicée-Constantinople (325-381) précise : que le Filioque procède du Père, mais pour imposer la formule Trinitaire copiée à la Trinité de l’Ancienne Egypte, comme beaucoup d’autres dogmes, l’Eglise romaine ajoute qu’il procède du père et du Fils. L’Eglise d’Orient refuse cette violation flagrante et insiste sur le fait que l’Esprit-Saint procède du Père seul.
Le symbole de Nicée-Constantinople élaboré au concile de Constantinople (381) proclame en langue grecque : « Nous croyons en l’Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui procède du père, qui a parlé par les Prophètes, qui avec le Père et le Fils, est adoré et glorifié ».
L’influence des Francs dans l’Eglise de Rome a débouché sur une décision catastrophique par rapport à l’Eglise, celle d’ajouter le mot « Filioque » (le Fils en latin), au Symbole de la Foi. Le Pape de Rome a déclaré qu’il avait le droit d’imposer cet ajout à toutes les autres Eglises chrétiennes, sans discussion et sans approbation conciliaire. L’ajout du Filioque renverse totalement les dogmes trinitaires et christologiques les plus décisifs et les plus importants du Christianisme, mais comme d’habitude, on avale ce que Rome impose ou bien on subit l’anathème.
Ajouter le « Filioque » cela veut dire que l’Esprit procède du Père et du Fils. Cet ajout est une violation du troisième Concile Œcuménique de 431, qui prohibe et anatèmise toute addition à la Foi. Prohibition qui fut réitérée au huitième Concile Œcuménique en 879-880. Mais il semble que cela peu importe aux ecclésiastiques, toute sorte confondue, habitués aux variations, aux changements, aux contradictions imposés le long des siècles. Ce mot de Filioque n’avait pas été inclus par le Concile de Nicée en 325 ni par celui de Constantinople en 381, mais démontre comment procède la très sainte Eglise vaticane avec sa Foi façonnée sur mesure !
Le symbole de la Foi définit l’Eglise comme catholique et universelle : le chef de l’Eglise est le Christ lui-même, et l’Eglise est son corps mystique rempli de l’Esprit-Saint. Mais lorsqu’on trouve dans le Livre des Actes une phrase comme : « Car il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous », ce qui veut dire que les membres du Concile apostolique de Jérusalem croyaient fermement et proclamaient que leurs décisions étaient guidées par le Saint-Esprit, présent avec eux dans l’Eglise. Cela prouve en même temps que l’Eglise n’a pas besoin de « Vicaire du Christ » ni d’aucun « représentant terrestre » puisque les membres du Concile travaillent en partenariat direct avec le Saint-Esprit ! La fonction du Pape est par là nulle et non avenue !
Mais cela mène à une autre contradiction : cette phrase du Livre des Actes, comparée à ce que Jésus dit selon Mattieu : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (28 : 20), cela impose une question bien embarrassante la présence de Jésus et celle du Saint-Esprit étant omni présente : Si l’Eglise a besoin d’un « Vicaire », c’est qu’elle souffre de l’inexistence de Jésus et du Saint-Esprit ! Le « Vicaire du Christ » étant un des Titres que porte le Pape de Rome, cela exige le fait de revoir toutes les falsifications qui constituent la trame sur laquelle a été tissé le christianisme et la fonction du Pape, surtout lorsqu’on a un pape « gay-friendly », comme dit le père James Martin, le 8 novembre 2018, grand avocat de la cause des LGBT au sein de l'Eglise, nommé consultant du Vatican par le pape François !
Nul n’ignore que la violation flagrante du symbole de Nicée, de ce dogme ecclésiologique fondamental du christianisme, par la papauté en 1054 a été une des causes principales du schisme historique entre l’Orient et l’Occident, entre Rome et le reste de la chrétienté. Mais comme la politique a sa place fondamentale dans les coulisses vaticanes, les papes du XXe et XXIe siècles ont su comment souder, rapiécer ou calfater ce fameux schisme de 1054, pour mettre les Eglises orthodoxes et surtout orientales, les chrétiens du Moyen-Orient, dans leurs trousses, pour mener ladite évangélisation du monde.
Cette évangélisation désigne, tel que l’a décrété Vatican II, l’œcuménisme de toutes les Eglises, c’est-à-dire que chacune des 349 églises existantes, ainsi que l’extirpation de l’Islam et des musulmans, même et surtout avec l’aide principale des chrétiens du Moyen-Orient. Ces mêmes chrétiens qui étaient anathématisés, éloignés jusqu’à l’oubli de leur existence. Mais les meneurs du jeu vaticanais se souvinrent d’eux pour réaliser leur complot d’évangélisation.
Il est mesquin et dégoutant à la fois de voir le Vatican se souvenir de ces Eglises pour les employer dans sa guerre à double-front : contre la Russie, qui compte 120 millions d’orthodoxes, et contre l’Islam, qui compte plus d’un milliard et demi de musulmans !
N’est-il pas plus honnête, toutes Eglises confondues, de revoir leur déviation du vrai chemin du Monothéisme, de comprendre honnêtement et foncièrement que l’Islam, qu’ils veulent déraciner, n’a été Révélé que parce qu’eux et leurs frères ainés, les sionistes, ont dévié du Vrai Chemin. Inutile d’ajouter que toutes les manipulations commises se trouvent dans leurs documents étudiés à la loupe par leurs coreligionnaires !
Zeinab Abdelaziz
22 novembre 2018
 

 

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