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Pour Monsieur Emmanuel Macron,

par Dr.Zeinab Abdelaziz
Professeur de civilisation Française


Président de la République Française,
Grand Maître de l’ordre national de la Légion d’honneur,
Grand maître de l’ordre du Mérite,
Co-Prince d’Andorre,
Chanoine d’honneur de la basilique Saint-Jean-de-Latran,
Protecteur du domaine de Chambord et
Protecteur de l’Académie française.

Permettez-moi Monsieur, en tant que musulmane et Professeur Emérite de Civilisation française, de commencer par pointer à quel point ces titres révèlent une laïcité à géométrie variable, et à quel point votre commentaire disant : « La France n’a de leçon à recevoir de personne » mérite un petit commentaire.

Je commence d’abord par l’Islam : C’est la Révélation Divine, qu’Allah A Révélé par l’intermédiaire du Prophète Mohammad (et non Mahomet), pour rectifier les manipulations commises dans les deux Révélations précédentes du Monothéisme. Ces manipulations vous les connaissez peut-être un peu mieux que moi. Mais qu’en est-il du Christianisme ?


On se trouve au XXIe siècle face à cinq thèses bien divergentes : La thèse traditionaliste ; La thèse séculariste ; La thèse cryptique ; La thèse minimaliste et la thèse mythiste. Il n’existe aucun acte officiel des autorités romaines se rapportant à Jésus. Les auteurs du Ier siècle ne disent absolument rien. Les rédacteurs Matthieu, Marc, Luc et Jean, sont des inventions, des pseudos selon Vatican II, puisqu’il annonça que les évangiles ont été écrits par d’autres personnes un siècle plus tard ! Ce qui bafoue la crédibilité qu'il convient de leur attribuer, puisque l’écart d’un siècle entre les faits et leur rédaction les rend incontestablement dénaturés. L'absence des originaux des documents pose le problème incontournable de leur datation et prouve leur falsification.

Le codex Vaticanus et le codex Sinaïticus, les deux seules copies qui existent, remontent au IVe siècle, rendent vaines toute analyse paléographique. Vatican II a déjà donné un coup de balais à beaucoup de données qui semblaient établies pour la vie. Il est donc absurde de nier la réalité des remaniements, et surtout que c’est une religion man-made, à travers les papes et les Conciles.

St Jérôme, dans ses aveux au IVe siècle, placés en guise d’introduction à son travail de raccommodage, se plaind de la falsification et du mélange des Écritures. Le pape Damase l’avait chargé de les "harmoniser" dans une version latine intitulée la Vulgate ! Ce n’est pas sans raison que L. Rougier ait pu écrire : "Les Évangiles sont rédigés pour l'endoctrinement des néophytes, la réfutation des hérétiques, la confusion des juifs endurcis, (et) les besoins de la liturgie". Ce qui veut dire qu’ils n’ont rien de révélé, rien de divin.

Un petit rappel aiderait à mieux saisir la vérité et surtout la situation dans laquelle nous nous trouvons :


Nativité et descendance
: l'incompatibilité est totale : Jésus est au seuil de l'adolescence chez Matthieu tandis qu'il vient de naître chez Luc ! Marc dit que Jésus est né à Nazareth, en Galilée ; Matthieu et Luc le font naître à Bethléem en Judée. Selon Matthieu et Luc, Joseph descend du roi David, pour Matthieu il descend par Jacob, pour Luc c’est par Héli ! Avec Joseph, Héli, et quelque 16 générations de différence, la Tradition semble avoir bonne mémoire. Peu nombreuses sont les indications concernant la très sainte Vierge, dont la virginité vient d’une faute de traduction. L'apôtre Paul écrit que le Christ est "né d'une femme" - et non d'une vierge, les juifs avance le fameux soldat Panthera. Cela n’empêche de tisser le dogme de la divine et miraculeuse conception, ainsi que celui de sa virginité avant, durant et après l’accouchement !

La Cène
 : Inutile de dire que c’est du copié collé des mythes de Dyonisius, Mithra, et Athis en l’honneur desquels il s'agissait de manger la chair crue d'un taureau ou d'un chevreau et de boire le sang de la bête sacrifiée...

Le procès
 : L. Rougier écrit : « Le récit du procès, en particulier, est un tissu de contradictions, d'incohérences, d'invraisemblances de la part d'écrivains qui ignorent tout de la juridiction du Sanhédrin, de la justice romaine et qu'anime le seul souci de faire retomber tout l'opprobre sur les juifs » (in la Formation des dogmes). Les contradictions entre les auteurs des évangiles dépassent toute logique et les met en pure et nette contradiction.

La Résurrection
 : Mort et enterré pendant trois jours, puis ressuscité ! Qu’un médecin ose dire qu’en est-il du cerveau humain après trois jours de décès ! Surtout que « les femmes qui l’on vu ressuscité ont été tellement effrayées qu’elles n’ont rien dit à personne » (paroles d’évangiles).

La crucifixion
 : Copiée sur la mythologie grecque, le thème de la crucifixion est un autre plagiat, pris aux religions et mythologies préexistantes. : la crucifixion du dieu grec Orphéus-Dyonysus, qui, crucifié et enterré, ressuscita de la mort le troisième jour, selon la mythologie grecque.

Date de la mort de jésus
 : On se trouve avoir affaire à trois dates : le 7 avril 30 ; le 27 avril 31 ; et le 3 avril 33, selon l’évangile de Jean ou les synoptiques. Ce qui veut dire : la veille de Pâque ou le jour même de Pâque. En un mot : toutes les dates sont des hypothèses.  

Enlever les emprunts, les copies et les invraisemblances
, que reste-t-il du Nouveau Testament, que reste-t-il du christianisme ? RIEN. C’est pourquoi Aucun vocable n’est plus représentatif du mot "Evangiles" que celui de "Patchwork"… un Patchwork cousu avec du fil blanc !

La déification de Jésus
 : Jusqu’à l’an 325, le christianisme n’avait pas un dieu officiel. Le 21 juin de l’an 325, 2048 ecclésiastiques se sont réunis dans la ville de Nicée, sous l’ordre de Constantin pour des raisons politiques et pour déterminer les symboles officiels du christianisme, les textes qui doivent être conservés, et quel est le dieu qu’ils doivent suivre. Et Jésus fut déifié, Arius éliminé ! Jésus n’a point dit qu’il était de nature divine ou fils de Dieu, n’a rien dit de la Trinité, et n’installa point d’Eglises. Tout ce qu’il a demandé à ses adeptes, c’est de prier dans leur chambre (Matt 6 : 6-8), de ne point imiter les païens dans leur verbiage ou leur faste de monuments. Bien plus, dans les évangiles, Jésus est dit plus d’une fois qu’il était un prophète. Ce que le Qur’ān rectifie et dit : « Un Grand Prophète ». Les docteurs de l’église le transformèrent en Oint, puis en Christ, puis en Fils de Dieu, puis en Dieu lui-même. Puis commença le problème : même nature ou deux, une volonté ou deux, puis le seul Dieu ou la Trinité ? Inutile d’ajouter que le dogme de la Trinité a été combattu jusqu’au seizième siècle et Michel Servet fut brûlé vif, à petit feu, à cause de son ouvrage intitulé : « Sept livres sur les erreurs de la Trinité ».  

Parler des contradictions, c’est une autre bévue : La fameuse Encyclopédie Britannica parlait autrefois de 150000 fautes et contradictions. Le nombre doubla ou tripla grâce aux travaux de la critique moderne. Si l’on ajoute les résultats du fameux « Jesus Seminar », tenu aux Etats-Unis par quelque deux-cents spécialistes, de tous les dits et les actes de Jésus qui lui sont attribués, il n’en reste de probables que quinze pour cent ou presque…


De tout ce que les journaux français ont publié avec des commentaires fort mal placés, je ne rappelle que les commentaires de Monsieur G. Darmarin, ministre de l’intérieur : « Nous avons manifestement envie de faire passer un message (…) pas une minute de répit pour les ennemis de la République », « Il faut arrêter d’être naïfs et voir la vérité en face : il n’y a aucun accommodement avec l’islamisme radical, tout compromis est une compromission », « dissoudre des associations d’ennemis de la République, 51 figurent en ligne de mire », et Monsieur Manuel Vals d’ajouter : « dans toutes les écoles, il faut montrer les caricatures de Charlie Hebdo » !

Face à cette haine révoltante, intentionnellement tissée et imposée, surtout depuis Vatican II qui imposa la réhabilitation des juifs du meurtre déicide et l’évangélisation du monde, n’est-il pas temps d’extirper toute cette haine contre l’Islam et les musulmans, d’admettre le vécu de ce que vous, occidentaux et Eglises avez commis à l’égard de l’Islam et des musulmans surtout depuis Vatican II, et commencer à vivre comme de vrais êtres humains, sans guerres, sans colonies, et surtout sans Haine contre l’Islam et les musulmans ? L’Islam et les musulmans ne sont point les ennemis de la République, l’islamisme radical est une invention occidentale.

Avec tous les hommages dus à votre personne,

Merci pour la lecture Monsieur le Président,

  Zeinab Abdelaziz,
 Le Caire, le 24 octobre 2020

                                                                           

 



Åáí ÇáÓíÏ ÅíãÇäæíá ãÇßÑæä¡

 

Dr.Zeinab
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