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	La seconde Assemblée spéciale pour l'Afrique, tenue au Vatican du 4 au 25 
	octobre 2009, avait pour titre "l'Eglise en Afrique, au service de la 
	réconciliation et de la paix". Presque 250 pères ou évêques, participaient 
	pour débattre des problèmes d'un des continents les plus exposés aux guerres, 
	à la misère et aux conséquences coloniales et poste-coloniales. Les peuples 
	d’Afrique étant victimes d’une mauvaise gestion publique, de la part des 
	autorités locales, et surtout d'une ignominieuse exploitation de la part des 
	puissances étrangères, il reste à voir les vraies orientations de cette 
	réunion-planification ! 
	
	Le titre de l'Assemblée mène à se demander : "réconciliation" de qui et de 
	quoi ? Sur le plan africain, toutes les guerres qui s'y jouent, leurs 
	ficelles sont menées par les grands tenants de marionnettes de part le 
	monde, par les dirigeants d'un Occident raciste, colonisateur et usurpateur, 
	qui a recours à ses liges, implantés sur place, pour mener son Jeu ! Affamer 
	les Africains et extirper leurs trésors, est le critère. Est-ce cela la 
	réconciliation de tous ces leaders-imposteurs, pour mener un Jeu autre, 
	mieux performé pour contraindre, harceler et opprimer davantage ? Susciter 
	des guerres entre les communautés locales est devenu traditionnel, à ne 
	citer que : la création d'un problème Berbère en Algérie, pour scinder le 
	pays ; celle du Darfour, où toute la communauté presque est "porteuse" du 
	Qur'ân, le connaissant par cœur ; ou celle entre les minorités coptes ou 
	chrétiennes et les grandes majorités musulmanes en Egypte et ailleurs. De 
	quelle réconciliation s'agit-il ?
	
	Sur le plan christianisme, de quelle réconciliation peut-on parler ? Toutes 
	les églises, dont le nombre dépasse les trois cent bifurcations, tous 
	membres du Conseil Œcuménique des Eglises, se font la guerre dans leur 
	course fanatique de l'évangélisation du monde... Est-ce la réconciliation de 
	tous ces frères séparés sur des problèmes de fond, de credo, pour en faire 
	l'Eglise Universelle, qui est désigné ? Est-ce pour chanter à l'unisson en 
	une seule évangélisation, pour mieux essorer les peuples africains et leur 
	imposer une inhumaine inculturation, une foncière infiltration pour mieux 
	soustraire leurs entrailles et mener leur complète éradication ? Le rôle 
	infâme de l'Eglise et son intervention meurtrière dans le Rwanda, où des 
	pères et des sœurs s'avérèrent être des incendiaires, en attisant les 
	flammes dans des hangars fermés, pleins d'africains réfugiés, n'est point 
	oublié ! Pour ne rien dire de l'autre rôle infâme de l'Eglise et l'affaire 
	du préservatif, causant la mort de milliers d'africains contaminés du Sida ? 
	Réconciliation de qui ou de quoi, de nouveaux assassins, ou d'un 
	néo-colonialisme ?!
	
	Sur le plan de la guerre menée par le Vatican contre l'Islam, nul n'ignore 
	la rage obsessionnelle avec laquelle il marche tel "un rouleau compresseur" 
	(d'après le Monde) sur l'Islam pour l'éradiquer. Nul n'ignore l'arsenal de 
	moyens mis en action pour anticiper cette éradication. Un éventail dont 
	l'étendue va des membres du clergé, à tous les laïques, en passant par les 
	innombrables Missions, Organisations, Institutions, mass média, Internet, 
	hommes politiques, touristes, bref, officiellement : aucun chrétien 
	n'échappe à cette participation imposée à tous les adeptes par le Concile 
	Vatican II. Inutile d'ajouter qu'on trouve aussi une jeunesse missionnaire 
	et, pire encore, des enfants missionnaires, ce qui révèle une hystérie 
	obsessionnelle ! Même les nouvelles technologies de communication ne font 
	pas exception, et leur utilisation est au service du magistère de l'Eglise, 
	pour développer une culture d'évangélisation, et imposer "la seule parole 
	susceptible de sauver l'homme", comme le pape ne cesse de le répéter de vive 
	voix ou par écrit. Va-t-il enfin réconcilier foi et raison pour admettre que 
	ces musulmans, qu'il veut arracher à leurs croyances, ont le droit d'aimer 
	et de tenir ferme à leur religion ?! Drôle de réconciliation qui ne va point 
	de paire avec la furie de la nouvelle évangélisation qu'il impose!
	
	Il ne serait point superflu de rappeler, ici, les travaux de recherches de 
	l'Institut Westar, aux Etats-Unis, sous le titre de "Jesus Seminar", où plus 
	de deux cent professeurs spécialistes des Textes bibliques, se sont réunis 
	durant des années, et ont finit par prouver que 82 % des paroles attribuées 
	à Jésus, il ne les a pas prononcées, et que 86 % des actes qui lui sont 
	attribués, il ne les a point commis ? Avec des Textes à ce point manipulés, 
	on n'a pas le droit d'outrager un Texte Révélé, la Vraie Parole de Dieu 
	demeurée intacte depuis sa Révélation jusqu'à nos jours, pour imposer des 
	credo formés à travers les Conciles, le long des siècles. Il suffit ici de 
	rappeler tous les efforts qui se mènent, de la part de d'Eglise, depuis des 
	siècles, pour manipuler le Qur'ân. D'un côté, ils s'épuisent à émietter la 
	langue arabe, d'un autre côté, à vouloir coûte que coûte "lire le Qur'ân en 
	utilisant les méthodes de la critique littéraire moderne"… le lire "selon la 
	méthode de l'analyse rhétorique ! 
	
	Est-il nécessaire de montrer que tous les procédés d'analyse auxquels 
	l'Occident est parvenu dans ses études linguistiques, sont en rapport direct 
	avec ses langues, d'origine latine, alors que l'arabe est une langue 
	sémitique ? Comment peut-on se permettre une dérive pareille à moins que le 
	but ne soit un sabotage prémédité, à ne citer que le travail qu'assume 
	l'Institut Oasis et tant d'autres ?!
	
	Tel qu'on le voit, dès le titre, cette Assemblée semble être réuni pour une 
	raison tout à fait différente que cette prétendue "réconciliation", et je 
	n'ajoute même pas le reste du titre parlant de paix. Car quelle paix peut-il 
	y avoir quand on fait face aux néo Conquistadors et au néo colonialisme ?
	
	La réponse ne se laisse point attendre sur le vrai but de cette Assemblée. 
	Il est révoltant de lire, le 27 octobre, sur un des sites vaticanais, que 
	les Pères synodaux, à la fin de leur réunion, "rendent grâce à Dieu pour 
	l’abondance des ressources naturelles de l’Afrique". Que viennent faire ici 
	les ressources naturelles ? Tristes remerciements, puisque c'est pour une 
	raison économico-politique que cette Assemblée "religieuse" s'est réuni, car 
	il est dit nettement : "Les ressources minières africaines valent 46 200 
	milliards de dollars" et qu' "avec 12% de cette somme, l’Afrique pourrait 
	financer la construction d’infrastructures au niveau européen". Ce qui pose 
	d'emblé le vrai but escamoté sous un titre fallacieux, car il s'agit d'une 
	proie bien grasse à s'accaparer ! 
	
	D'après une enquête publié par David Beylard, économiste congolais, sur “Les 
	Afriques” (revue économique panafricaine), il s'avère que le montant total 
	des richesses africaines serait de l’ordre de 46 200 milliards de dollars, 
	note-t-il : “La valeur financière des gisements africains de matières 
	premières, jusque-là découvertes, est de 46 200 milliards de dollars ! 
	Pourquoi l’Afrique ne réussit-elle pas à valoriser une semblable richesse 
	qui équivaut à 13 fois le rendement annuel de la Chine ? Un patrimoine 
	largement suffisant pour transformer le continent en une des premières 
	puissances mondiales”. Ce manque du développement de l’Afrique, dans son 
	ensemble, demeure le modèle économique fondé sur des finances spéculatives, 
	que l'Occident ethnocentriste et usurpateur sait bien mener. Voilà un 
	exemple que l'auteur ne manque pas d'avancer :
	
	“Des sociétés minières sans moyens conséquents, parfois sans personnel, ni 
	bureaux, appartenant à des actionnaires anonymes, immatriculées dans des 
	paradis fiscaux, parviennent, avec force promesses et mises en scène, à 
	convaincre des gouvernements africains de leur confier des concessions 
	minières gigantesques. Une fois le contrat en poche, ces sociétés se 
	précipitent sur des bourses peu regardantes, généralement canadiennes, pour 
	valoriser leurs titres africains et empocher de coquettes plus values avant 
	même qu’un seul gramme de minerai ne soit extrait de la concession qui leur 
	a été confiée”.. 
	
	Ce qui veut dire qu'en pratique, on crée sur la carte une richesse garantie 
	par les ressources africaines, sans que celles-ci soient réellement 
	exploitées et, ce qui plus est, sans qu’elles apportent de réels bénéfices 
	aux vrais propriétaires, aux africains. Une situation plus que scandaleuse, 
	quand on pense que le système financier international, vraie sangsue 
	discriminatoire, continue d’exiger le paiement des intérêts accumulés sur 
	les dettes contractées par les pays africains, par l'intermédiaire de leur 
	Institution le Fond Monétaire International ! 
	
	A quoi il ne serait pas inutile d'ajouter cette citation tirée d'une des 
	interventions de l'Assemblée : "Selon une étude effectuée par une société de 
	consultation spécialisée dans les investissements en Afrique, il y a dans le 
	continent africain 10 millions de gisements de matières premières (aussi 
	bien dans la terre ferme qu’en mer), mais seulement 100 000 sont exploités. 
	9 millions 900 mille gisements, soit 90% du total, ne sont pas mis en valeur. 
	Bien plus, elles sont connues et même cataloguées dans une banque de données, 
	qui se targue des technologies satellitaires et informatiques les plus 
	avancées". 
	
	Il n'est donc pas étonnant de lire comme conclusion finale de cette 
	Assemblée : "Pour sa part l’Église cherchera à instituer dans les 
	différentes nations du continent un système de formation dans la gestion des 
	ressources naturelles”. Ce qui veut dire : plus d'interférence, plus 
	d'ingérence, pour mieux s'accaparer de ces ressources-aubaines ! 
	
	Ce n'est donc ni à une réconciliation ni à une paix quelconque qu'on a 
	affaire, mais à un double néo-colonialisme. Un néo-colonialisme économique, 
	vécu, et qui sera davantage mené dans une exploitation anarchique des 
	ressources naturelles masquant le pillage planifié des richesses ; et un 
	néo-colonialisme moral, qui consiste à maintenir les pays africains sous 
	perfusion financière, moyennant une aliénation éthico politique, en imposant 
	aux peuples africains les critères du dévergondage européen, débridé, 
	poussés à l'extrême, systématisés par des instances diverses.
	
	A ceux qui se demanderaient : comment le Vatican, la plus puissante 
	Institution religieuse au monde, se lancerait-il dans une aventure aussi 
	ignominieuse qu'inhumaine ? Il suffit de voir annoncé qu'en 2002, le déficit 
	consolidé du Vatican s'élevait à 13.5 millions d'Euros, et cela malgré ses 
	revenus inimaginables. Mais il suffit de lire ce que Tony Bushby écrit sur 
	"The Papal Billions", de penser à l'affaire de la Banque Ambrosiano, pour 
	voir à quel degré s'étend la corruption maffieuse dans cette cité, ce 
	reliquat des anciens Etats Pontificaux et de la controverse dite "la 
	question romaine". Un Etat crée le 11 février 1929, comme représentation 
	temporelle du Saint-Siège, dont la seule et unique raison d'être est cette 
	immuable volonté de maintenir les deux épées à n'importe quel prix, quitte à 
	éradiquer les peuples de tout un Continent !
	
	N'est-ce pas le signe de la fin de la Paix Clémentine ou paix de l'Eglise 
	dans l'espace laïc national et le renouveau de la Pax Romana dans l'espace 
	des autres : exporter le contradictions internes vers l'extérieur soumis au 
	feu du canon et à la devise des légionnaires : " soumettez ceux qui 
	résistent et domptez les superbes " des pays d'Afrique et d'Asie.
	
	5 / 11 / 2009