ÇØÈÚ åÐå ÇáÕÝÍÉ


L’Islamophobie

par Dr.Zeinab Abdelaziz
Professeur de civilisation Française

 
Forgé initialement dans les années 1970, le vocable d’islamophobie est destiné à faire peur de l’Islam, en évoquant la haine, les persécutions, les discriminations contre la femme, mais surtout : la haine contre l’Islam, le rejet de l’Islam et des musulmans, après les avoir diabolisés par une machine de guerre médiatique, diaboliquement orchestrée depuis deux dates-clés : Vatican II, 1965, et le 11 septembre 2001. Nul ne peut plus contester le fait qu’il existe réellement une progression d’actes de racisme antimusulmans en Europe et surtout en France. Et nul n’ignore qu’il y a des forces et des courants de rejet qui font suite au racisme anti-arabe, antimusulmans, ainsi qu’une attitude qui a recours à l’exploitation de mensonges, de rumeurs formées de toutes pièces pour les discréditer. En un mot : le racisme visant l’Islam et les musulmans en France en particulier, et en Europe en général, est une réalité incontestable, indéniable et ce qui plus est : une attitude officielle.
Depuis la formation du terme, une sorte d’islamophobie rampante s’installe dans le discours européen comme dans les actes, à ne citer que le méchant ouvrage de Barreau sur « l’Islam en général » ou le livre haineux d’Oriana Fallaci, à laquelle le Vatican célébra messe et prières à sa mort (!), et la scandaleuse affaire du voile en France qui commença au nom de la laïcité. En 2004, la France bannit les signes religieux ostentatoires dans les écoles, avec une loi ciblant seulement le voile islamique, puisqu’elle admet le port de la kippa et le port de la croix autour du cou, à condition qu’elle soit petite, dit malignement le texte !! La réalité de cette islamophobie préméditée est si flagrante et l’Islam fait l’objet de critiques tellement criardes, violentes, composées de tous les amalgames, et tellement commentées que les exemples se présentent à profusion parmi tous ceux qui peuvent s’exprimer, à ne citer entre tant autres que :
Doudou Diène, rapporteur spécial des Nations unies, trouve que le terme islamophobie se « réfère à une hostilité non fondée et à la peur envers l’islam, et en conséquence la peur et l’aversion envers tous les musulmans ou la majorité d’entre eux. Il se réfère également aux conséquences pratiques de cette hostilité en termes de discrimination, préjugés et traitement inégal dont sont victimes les musulmans (individus et communautés) et leur exclusion des sphères politiques et sociales importantes. Ce terme a été inventé pour répondre à une nouvelle réalité : la discrimination croissante contre les musulmans qui s’est développée ces dernières années » ;
Didier Delaveleye précise (in mrax.be) : « En voilà un qui est au hit-parade des mots problèmes : l’islamophobie. Ce terme s’est imposé aujourd’hui pour désigner l’hostilité spécifique vis-à-vis de la population de religion ou d’origine musulmane. Toutefois, cette simple définition pose déjà un problème puisque littéralement, l’islamophobie ne désigne pas la crainte du musulman, mais la crainte d’une religion particulière, l’islam ». Et un peu plus loin dans le même article intitulé « Quand l’islamophobie questionne la laïcité » il précise : « Depuis le 11 septembre le registre des phobies liées à l’Islam et, par extension, à tout ce qui touche aux musulmans, est devenu prépondérant : le chômeur est devenu un kamikaze » !
Claude Imbert, fondateur et éditorialiste de l'hebdomadaire Le Point, affirme le 24 octobre 2003 sur la chaîne LCI : « Moi, je suis un peu islamophobe. [...] Nous avons le droit de combattre le racisme, d’accepter une pratique paisible de l’islam. Et j’ai le droit, je ne suis pas le seul dans ce pays à penser que l’islam - je dis bien l’islam, je ne parle même pas des islamistes - en tant que religion apporte une débilité d’archaïsmes divers, apporte une manière de considérer la femme, de déclasser régulièrement la femme [et] en plus un souci de supplanter la loi des États par la loi du Coran, qui en effet me rend islamophobe » ;
Eric Conan, journaliste dans la revue Express, estime que le terme relève de la « guerre des mots » qui serait prise dans une véritable lutte idéologique et guerre au sein de l’Islam ».
Les titres des livres qui se prolifèrent à profusion ne sont pas moins ahurissants et chantent à l’unisson avec cette vague de haine préméditée à ne citer que : le péril de l’Islam ; la menace islamiste ; la menace terroriste ; menace sur la République ; le choc de l’Islam ; dérives communautaristes ; problèmes de l’Islam ; l’Islam démasqué ; l’islamisation de la France ; ce que voile le voile ; la schizophrénie de l’Islam, etc. Et là on ne peut qu’ajouter : quelle Honte ! Quel honte que le Pays-Phare des Lumières, de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité puisse s’abaisser à ce point, même tenant compte qu’il est « la Fille aînée de l’Eglise » !
Cependant, il n’est pas étonnant de trouver un courant qui refuse de se plier et de lire sous une plume perspicace : « L'argument anti-islamique est de longue date un alibi commode qui habille de respectabilité la haine de l'Arabe et le refus de l'accueillir », écrit Jacques Julliard dans Le Nouvel Observateur, le 23 novembre 1989 ! Et c’est avec la même perspicacité que Thomas Deltombe décrit les raisons de cette peur haineuse et la ramène franchement à trois éléments clés: « le traumatisme de la guerre d’Algérie, la visibilité de la religion musulmane, et la crainte de l’islamisation des modes de vie ».
Est-il besoin de le dire plus clairement ? En fait, nul ne peut plus nier à quel point les musulmans de l'Union européenne, et surtout les musulmans de France, sont intensément victimes en matière d'emploi, de logement en cages à poules et d'éducation, ni à quel point leur présence gêne. Les actes islamophobes, allant des insultes à des agressions physiques et des incendies criminels ou des profanations des tombes musulmanes ont leur place parmi les nouvelles du jour, au rythme du quotidien, et se mettent carrément sous le titre de « Guerre de Religions », ou, pour maintenir le même rythme de l’euphorie, c’est une « religiophobie », comme l’explique justement Vincent Geisser...
Mais quelle que soit la quantité des écrits ou le nombre de ceux qui ont décrit l’islamophobie, on déduit au moins ces remarques : C’est l’attitude de ceux qui sont hostiles à l’Islam ; C’est depuis le 11 septembre 2001 que l’on assiste à une surmédiatisation de la peur de l’Islam ; C’est le mépris chrétien pour la religion musulmane. Dorénavant, l’Islam est présenté comme une religion génétiquement fondamentaliste et programmée pour la violence, qu’il est d’essence maléfique. C’est pourquoi la psychogenèse et la sociogenèse furent les deux chevaux de course auxquels eurent recours les meneurs de cette guerre et leurs médias pour façonner la psychologie des citoyens et le changement sociologique devant l’accompagner. Cependant, si quelques uns ont soulevé comme point de départ pour cette guerre la date du 11 septembre 2001, il est étonnamment étrange de voir que personne, mais personne ne touche à l’autre date-clé : le Vatican II (1965), auteur et pourvoyeur de cette grande mascarade inhumaine, car c’est à partir de ses décisions que se déclencha cette guerre de Religion, la guerre contre l’Islam.
Si nous pointons ces deux dates-clé, principales pour cette guerre contre l’islam dans les temps modernes, c’est qu’ils ont leur rôle déterminant comme promoteur essentiel dans tous ces évènements en cours, tel qu’on le verra.
Dans toute guerre comme dans tout crime, il est d’usage de voir à qui profite cette guerre, à qui profite ce crime, afin de délimiter le vrai criminel, de remédier à la situation, ou du moins ne serait-ce que le pointer du doigt pour que d’autres poursuivent le chemin… Face à cette Guerre Criminelle en toutes lettres majuscules, face à cette extirpation enragée, programmée et obstinée de l’Islam et des musulmans, mais surtout de l’Islam comme religion et comme idéologie universelle, une question s’impose : quel est celui qui a tout à gagner par cette élimination ? Toute réponse logique dirait : une religion certes, une religion par rapport à laquelle la présence de l’Islam non seulement gêne, mais représente une incontournable comparaison fort dégradante, ou autrement dit, dont la présence est une preuve irréfutable de toutes les contrefaçons qui eurent lieu dans sa formation. Inutile d’ajouter que seul le christianisme vaticanais est bénéficiaire ou qui aurait profit à éliminer l’Islam. Là tout lecteur a le droit de se demander, ne serait-ce qu’en silence ou par curiosité, mais qu’en est-il de cet Islam ?!
La réponse, quelle que soit sa clarté, exige d’abord un bref aperçu historique :
L’Islam, comme tout le monde le sais, est la troisième et dernière Révélation du monothéisme. La première fut le judaïsme, et lorsque les juifs dévièrent du monothéisme, tuèrent les prophètes sans juste cause et reprirent le Veau, la seconde Révélation a été faite avec Jésus qui dit nettement : « Je n’ai été envoyé que pour les brebis égarés de la maison d’Israël » (Matt. 15 : 24), et c’est ce que dit le Qur’ân aussi clairement: « Un Messager aux fils d’Israël » (3 : 49). Et lorsque les chrétiens dévièrent du monothéisme en déifiant Jésus-Christ au premier Concile de Nicée en 325, plongèrent dans le polythéisme en imposant la Trinité au Concile de Constantinople en 381, car le symbole de foi de Nicée ne renferme que la croyance en l’Esprit-Saint, tandis que celui de Constantinople met les trois entités, Père, Fils et Saint-Esprit, à pied d’égalité pour former la Trinité. C’est pourquoi la troisième et dernière Révélation du monothéisme eut lieu avec le Prophète Mohammed et le miracle immuable du Qur’ân.
Jusqu’au IXe siècle, l’Islam est perçu comme une des hérésies chrétiennes, puisque Jean Damascène le place dans son livre intitulé « Source de la connaissance », dans lequel il fait la statistique des hérésies (i-e dissidences doctrinales) qui firent face au christianisme dès sa formation, et place l’Islam à la fin de son ouvrage, l’hérésie N° 101… Cette donnée d’une double importance révèle, d’un côté, le nombre de luttes et de controverses qu’a connues le christianisme, surtout après la déification de Jésus ; de l’autre, que l’Islam est en fait la rectification des deux déviations précédentes, pour mener toutes ces brebis égarées vers le vrai chemin du monothéisme, surtout que le lien avec le monothéisme se maintenait, non seulement avec les dites hérésies refusant les manipulations, mais avec Arius et ses adeptes qui refusaient foncièrement la déification de Jésus, et dont la foi s’est répandue dans tout l’ensemble la sphère du christianisme. Des peuples entiers adoptèrent l’arianisme qui se propagea jusqu’en Espagne et c’est ce qui facilita l’acceptation de l’Islam qui fut perçu comme libérateur. La guerre fut féroce : les Cathares, les Bogomiles, ou les Albigeois furent éliminés de sur la terre par l’Eglise de Rome, pour ne rien dire des juifs ou musulmans qui furent expulsés. L’Islam, le vrai monothéisme, se trouve condensée dans l’incontournable sûra 112, dite « Al Ikhlâs » ou « la Sincérité » :
« Dis : Il Est Allah, l’Unique, Allah vers Lequel on se dirige, Il n’A point engendré, et n’A point Été Engendré, et n’A jamais Eu personne comme émule ».
Cette spécification du pure monothéisme que révèle le Qur’ân dénonce et dénie à la fois les deux principales manipulations imposées par l’Institution ecclésiastique qui sont : la déification de Jésus et sa filiation, et certifie l’absolue Unicité de Dieu, qui veut dire le refus catégorique de la Trinité :
« Peu s’en faut que les Cieux ne se fendent, que la terre ne s’entrouvre et que les montagnes ne s’écroulent avec fracas, d’avoir prétendu un fils au Miséricordeur » (19 : 90-91).
Ce qui permet de dire un fait que nul n’ignore de nos jours, et c’est la vraie cause de l’athéisme : la religion chrétienne actuelle n’a pas été fondée par Jésus, le Prophète, venu pour les brebis égarées de la maison d’Israël, mais par l’Institution ecclésiastique, le long des siècles, à travers les Conciles et les différents massacres de l’Inquisition. Inutile d’ajouter que les travaux de recherche de l’Institut Westar aux Etats-Unis, menés par 200 professeurs spécialisés, assurent que 82 % des dits accordés à Jésus il ne les a point dit, et 86 % des actes qui lui sont imputés il ne les a point fait. Pour ne rien dire des recherches qui assurent que les textes de la Bible, ancien et nouveau Testament contiennent entre autres 1614 versets d’absurdités, 1401 d’injustice, 1197 de cruauté et de vengeance, 586 d’intolérance, 455 de contradictions catégoriques, 356 d’histoire et de science incorrectes.
Dès le premier siècle, le christianisme se diffuse : « L’évangile est proposé aux païens et aux infidèles, l’épée à la main. Cet esprit de croisades triomphe lors des grandes expéditions qui, entre la fin du XIe et la fin du XIIIe siècle, se donnent pour but de porter assistance aux chrétiens d’Orient (…) mais si les croisades ont provisoirement arrêté l’expansion de l’Islam, elles n’ont entrainé la conversion d’aucun musulman », écrit François Lebrun dans Les grandes dates du christianisme p. 7 (Larousse, 1989). Aucun musulman, dit l’auteur du texte, n’a pu être entrainé à la conversion et adopter le christianisme, par contre, plusieurs Croisés durant leur séjour de deux siècles adoptèrent l’Islam, se marièrent avec des musulmanes et fondèrent des ménages d’obédience musulmane. C’est une des deux raisons pour lesquelles les Croisés, surnommés les Soldats du Christ, furent capturés le même jour et éliminés, grâce à un complot machiavélique préparé par Philippe le Bel et le pape Clément V. Le lien entre les Croisés et l’Islam et nettement percevable par l’accusation dont ils furent affublée : « Ils adorent le Baphomet » ! Ce sobriquet de Baphomet, que l’Eglise accorda au diable aussi, était un des surnoms que les ecclésiastiques et les missionnaires accolèrent au Prophète Mohammed (saws) dans la littérature chrétienne blasphématrice de l’Islam. La seconde raison pour laquelle les Croisés furent éliminés est leur immense richesse qui dépassait celle du roi de France et de l’Eglise… C’est un thème à développer, pour qui a la possibilité de s’y lancer.
Il n’est pas question de faire ici le compte-rendu de l’Histoire des Conciles, fussent-ils ɶcuméniques ou locaux, mais disant-le en passant que jusqu’au Concile Vatican II en 1965, tous ces Conciles étaient convoqués pour remédier à des problèmes doctrinaux ou pour les calfater. Vatican II est considéré comme étant le premier Concile agressif de toute l’histoire ecclésiastique, vu le nombre, l’envergure et les aberrations catastrophiques provoquées par les décisions qu’il entreprit. C’est pourquoi un arrêt semble nécessaire pour voir un peu plus en détails ce que veut dire l’expression « Concile agressif », pour la simple raison que peu nombreux, pour ne pas dire presque rares sont les laïcs ou même les musulmans qui se lanceraient à lire les décrets d’un Concile, bien que tous ces textes soient imprimés, traduits en plusieurs langues et affichés dans des centaines sites internet dépendants du Vatican.
Les documents de Vatican II sont au nombre de 16 textes : 4 Constitutions ; 3 Déclarations ; 9 Décrets, et sont tous obligeants pour la chrétienté, tous ses chefs y compris. C’est ce qui explique le poids de l’ingérence du Vatican et du Saint-Siège dans la politique internationale et dans toutes les guerres qui éclatent un peu partout. Réalité qu’ignore presque la plupart des lecteurs. Le résumé ou les idées principales de ces décrets, tous textes confondus, peuvent être ramenés aux points suivants :
la réhabilitation des juifs du meurtre déicide, après les avoir maudits pendants presque deux mille ans ; l’élimination du communisme dans les années 80 afin que ne reste qu’un seul système politique ; l’élimination de l’Islam dans les années 90 afin que le troisième millénaire commence avec un monde christianisé ; l’évangélisation du monde ; la formation de deux Congrégations papales, l’une pour l’évangélisation des peuples, l’autre pour le dialogue interreligieux ; la participation de tous les laïcs dans l’évangélisation des peuples en raison du baptême qu’ils reçurent ; la participation des églises locales, et par là, des minorités chrétiennes dans l’évangélisation des peuples ; l’œcuménisme de toutes les églises, dogmatiquement dissidentes, sous l’égide du catholicisme vaticanais.
Il n’est pas lieu ici de commenter chaque décret à part, mais il suffit de dire que deux d’entre eux représentent les profondes fissures qui ébranlèrent les arcanes de la vie humaine sur terre depuis cette date : la réhabilitation des juifs du meurtre déicide ; et l’élimination de l’Islam en christianisant le monde. La première conséquence fatale fut la reconnaissance de l’Etat d’Israël par le Saint-Siège en signant, le 30 décembre 1993, l’accord fondamental dans lequel il reconnait cet Etat. Cette signature impliquait, en même temps, une rupture avec l’Islam qui jamais n’accepterait l’existence d’un Etat juif, et encouragea les pays qui refusaient, jusqu’alors, d’accorder leur approbation, de se résigner à le faire puisque la tête de l’Eglise s’inclina…
A noter, depuis la formation de cet Etat usurpateur de la Terre de Palestine, les papes exigeaient l’établissement d’un statut international pour la ville de Jérusalem. Demande qui, soit dit en passant, révèle un certain manque de confiance envers les dirigeants d’Israël. En août 1980, l’adoption par la Knesset d’une loi annexant Jérusalem et la proclamant capitale officielle de l’Etat juif, démontre que les sionistes se fichent carrément des exigences vaticanes et ne s’intéressent qu’à leurs propres planifications. A noter aussi que moins de dix ans séparent l’appel de Jean-Paul II pour « préserver le caractère sacré, unique, irremplaçable de la ville », de sa volte-face, qui obscurcit la fin de son pontificat en devenant le premier pape à visiter une synagogue, à se placer devant le Mur des lamentations en devant cacher sa croix, et à se révéler être ami des juifs depuis sa jeunesse !!
Cette attitude dans son ensemble fait partie intégrante de la guerre de religion, bien plus, elle bafoue le respect du Droit sacré qui est la raison d’être de toutes les civilisations traditionnelles. En enfreignant les commandements divins, l’Eglise catholique s’est rendue coupable en reconnaissant l’Etat juif, faute dont les conséquences néfastes tomberont particulièrement sur sa tête. La création de l’Etat d’Israël est illégitime par rapport au Droit sacré, dis-je, car elle transgresse une sanction divine à l’égard des juifs. Sanction qui se trouve non seulement tant de fois exprimée dans les évangiles, qu’on peut modifier comme d’habitude, puisque Jean-Paul II avait promis de rectifier 70 versets, mais aussi et surtout dans le Qur’ân, où les juifs sont maudits et pour cause :
« En raison de leur violation de l’Alliance, de leur mécréance en les Versets d’Allah, des Prophètes qu’ils ont assassinés sans aucune juste cause, et de leurs dires : ‘‘Nos cœurs sont incirconcis ?!’’ Mais c’est Allah qui les A Scellés, en raison de leur mécréance – car peu nombreux sont ceux qui croient, et en raison de leur mécréance et de leur profération une immense calomnie contre Marie » (4 / 155-156)…
Ce qui en découle de cette reconnaissance bâtarde est que l’Eglise catholique n’est pas seulement neutralisée mais elle est, pratiquement parlant, au service de la politique et des intérêts des sionistes. C’est ce qui explique le double jeu qu’elle mène en chantant à l’unisson avec la politique de la Maison Blanche tout en menant son plan bâtard d’évangélisation. Car Israël même est un instrument aux mains des sionistes dont le but est nettement défini : le rétablissement d’une nouvelle autorité juive sise à Jérusalem, l’étape finale étant la destruction de la Mosquée Al-Aqsa afin d’édifier le temple qui témoignera de la résurrection d’Israël en tant que ‘‘peuple élu’’. Ce qui veut dire que l’Eglise n’a plus aucune raison d’être ! Et c’est pourquoi les juifs détiennent certains Manuscrits de la Mer morte pour en faire usage le moment venu.
Lorsque la décade fixée pour l’élimination de l’Islam s’écoula sans résultats, malgré tous les efforts déployés par Jean-Paul II, ses encycliques, ses discours, et sa lettre apostolique sur la préparation du Jubilé de l’an 2000, dont le thème fondamental est, comme celui de tous ces textes, l’évangélisation du monde, le Comité central du Conseil Œcuménique des Eglises (COE) a décidé de faire porter sur les Etats-Unis l’accent spécial de la Décennie « Vaincre la Violence » (DVV) (2001-2010)…
Le 11 septembre 2001 le monde a été secoué par l’ampleur de la comédie montée, ou Home Made, du fameux « nine eleven ». Nul n’ignore plus à quel point, en sacrifiant presque deux milles de ses propres citoyens, les Etats-Unis sont arrivés à s’approprier le mot de passe du droit international et d’entrainer dans ses jupons la communauté européenne pour massacrer plus de dix millions de musulmans dans ses guerres illégitimes, meurtrières et dévastatrices, en Afghanistan, en Iraq, en Palestine ou ailleurs. Le plan avait déjà réussi dans d’autres pays, lors de la chasse au communisme, et ce n’était qu’une répétition bien maitrisée, bien médiatisée.
La coopération entre la politique de la Maison blanche et la Cité du Vatican ou le Saint-Siège n’est plus un secret pour éliminer l’Union-Soviétique de sur terre dans la décade précisée des années 80. Les détails, amplement cités, abondent dans des centaines de références qu’il n’est plus raison de les mentionner. Coopération qui n’a point était arrêtée et continue avec de nouvelles préparations pour des évènements à venir, à ne citer que le Synode des évêques pour le Moyen-Orient en octobre prochain, au cours duquel le pape espère avoir l’appui du domaine politique pour christianiser le Moyen-Orient, puisque la dite décade pour vaincre la violence, qui est l’Islam, n’aboutit à rien, et n’a fait qu’accumuler preuves sur preuves de la mesquinerie d’une exécrable politique raciste, double-faces, qui ne porte atteinte qu’à ses propres dirigeants.
En diabolisant l’Islam et les musulmans pour faciliter leur extirpation, l’Occident chrétien recommence hélas le même cycle des Croisades et des tribunaux de l’Inquisition avec d’autres appellations : les GI’s, les Missionnaires et les Guantanamo, pour s’embourber dans de nouveaux échecs qui mettent à nu son incapacité à faire face à la faillite qui l’englouti sûrement : une faillite due à tous les double-faces et les mensonges sur lesquels est édifiée sa Civilisation. Une politique de mensonges accumulés, une religion de mensonges superposés, un système monétaire menteur et usurpateur, une chronologie menteuse faussée par Denis le petit, et tout le monde se tait !… Qu’en reste-t-il donc ? Même les promesses ne sont que des mensonges dilués.
L’obsession d’évangéliser le monde, y compris l’Europe et le monde chrétien, dont l’ampleur s’étend avec la formation du nouveau « Conseil papal pour l’évangélisation », dépasse l’absurde en voyant non seulement des prêtres missionnaires, des laïcs missionnaires, une jeunesse missionnaire, des enfants missionnaires, mais de voir toutes ces troupes-troubadours se trainer de porte-à-porte ou même sur les plages, en passant par tous les domaines imaginables et inimaginables pour évangéliser le monde !
Il est triste de voir à quel point l’Occident chrétien s’efforce de domestiquer l’Islam, de lui faire renier ou extirper ses données fondamentales, de le plier aux désirs d’un racisme qui ne cesse d’inventer des moyens pour le vider, le dépecer ou le charcuter pour en faire un Islam sur mesure, un Islam en loque pour chaque pays de la dite Union Européenne, au lieu de se donner la peine de comprendre à quel point l’Islam représente la Tradition primordiale et universelle qui n’a point été falsifié, ou à quel point l’Eglise avait à gagner en se liant à l’Islam au lieu de se jeter dans les bras fatals de ceux qu’elle nomme « ses frères aînés » et que Dieu a doublement maudit.

Zeinab Abdelaziz,
Juillet 2010

 

Dr.Zeinab
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