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Le mot « porc » est cité cinq fois dans le Qur’ân : quatre fois au singulier
et une seule fois au pluriel. Les quatre versets désignant spécifiquement le
porc au singulier, représentent une prohibition catégorique de la
consommation de sa chair. Le verset où ce mot est au pluriel il désigne un
maudissement absolu de la part d’Allah à l’égard des pervertis de parmi les
juifs. Dans cette première partie il ne sera question que de la prohibition
alimentaire.
La majorité des religions prescrivent des interdits concernant les aliments
et qui font la distinction entre le pur et l’impur, à ne citer que la
prohibition de la viande de bovins pour tous les indous ou celle du poisson
pour certains peuples africains. En ce qui concerne le porc, bien que sa
viande soit la plus consommée de par le monde, il fait l’objet d’un interdit
alimentaire dans les trois monothéismes. Si pour le Judaïsme et l’Islam
l’obédience est catégorique de la part des adeptes, pour le christianisme
elle dépend de la façon d’aborder les textes, pour ne pas dire de leurs
contradictions ou de leurs manipulations, à noter : jusqu’à nos jours les
adventistes et les éthiopiens s’abstiennent, mais les autres se contentent
des échappatoires.
Le Judaïsme :
Après avoir mentionné les instructions concernant la consommation des
animaux, en signalant les purs et les impures, Yahvé précise le porc comme
impure : « Vous ne devez manger ni de leur chair, ni toucher leur cadavre »
(Lev 11 : 7-8). La même prohibition se répète dans le Deutéronome (14 :8).
Dans le troisième livre d’Isaïe, les juifs impies sont traités de peuple
rebelle, qui vexe le Seigneur sans arrêt car : « Ils mangent de la viande de
porc, et leurs plats ne sont qu’un brouet d’ordures » (65 : 4). Les
rebelles, les transgresseurs de parmi les juifs, font offrandes de sang de
porc (Es 66 : 3). La même prohibition se répète dans le premier livre des
Maccabéens (1-47). Dans leur second livre on passe à leur dispersion et à
l’installation des cultes païens : Antiochus IV Epiphane abolit le Judaïsme
et envoie Géronte l’Athénien forcer les juifs à s’éloigner des lois de leurs
pères, à cesser de régler leur vie sur les lois de Dieu. Si les
transgresseurs ont été maudits, punis pour leur agression et leur arrogance,
les pieux de parmi eux continuent de s’abstenir jusqu’à nos jours.
Le christianisme :
Jésus dit nettement : «Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou
les prophètes ; je suis venu, non pour abolir, mais pour accomplir » (Matt
5 :17), c’est-à-dire qu’il accepte et continue la Loi judaïque, mais cela
n’empêche de trouver un changement d’attitude chez le même Jésus, d’après
les évangiles, qui déclara : « Il n'est rien d'extérieur à l'homme qui,
pénétrant en lui, puisse le souiller, mais ce qui sort de l'homme, voilà ce
qui souille l'homme", à savoir "les desseins pervers". Et Marc de commenter:
"ainsi il déclarait purs tous les aliments" (Mc 7:15, 19-23) !!
Lors du premier Concile tenu à Jérusalem par les apôtres dans la maison de
Jacques frère de Jésus, vers les années cinquante, il fut décidé de limiter
ces interdits au minimum. Ils adressèrent aux convertis non-juifs ce qui
suit : « L'Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous imposer
d'autres charges que celles-ci, qui sont indispensables : vous abstenir des
viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et des unions
illégitimes. Vous ferez bien de vous en garder (Ac 15:28-29). La question de
ces interdits revient dans les épîtres de Paul. Celui-ci établit une règle
large en matière de nourriture dans sa première épître aux Corinthiens, tout
en évitant de faire scandale. (Il est choquant de voir les apôtres se mettre
à pieds d’égalité avec l’Esprit saint [une des trois personnes de la
Trinité] et de changer la Loi divine, surtout la circoncision, que Dieu
voulait éternelle !).
Il est clair que l'abolition de l'interdiction de manger du porc et
l'abolition de l'obligation de la circoncision, prises au même Concile
n’avaient d’autres buts, comme tous les autres remaniements de la Loi, que
de faciliter la conversion des juifs et des païens au christianisme. Les
textes des Conciles prouvent d’ailleurs que les interdits religieux ont fait
l'objet de marchandages, subtils ou flagrants...
L’Islam :
Les quatre Versets du Qur’ân qui prohibent la consommation du porc sont :
* « Vous ont été interdits : la bête morte, le sang, la viande de porc, ce
qui a été immolé à un autre qu’Allah, la bête étouffée, l’assommée,
l’écroulée, l’encornée, ce qu’a dévoré un carnassier – sauf ce que vous
arrivez à égorger, ce qui a été immolé sur les autels et de consulter le
sort avec les fiches (…).Mais quiconque sera contraint, lors d’une famine,
sans se laisser aberrer par péché, Allah alors est sûrement Absoluteur,
Miséricordieux » (5 : 3) ;
* « Il vous a seulement Prohibé la bête morte, le sang, la viande de porc,
et ce qui a été immolé à d’autres qu’Allah. Quiconque y a été contraint,
sans être outrageant ni transgressant, ne commet pas de péché. Certes, Allah
est Absoluteur, Miséricordieux » (2 : 173) ;
* « Dis : « Je ne trouve dans ce qui m’a été inspiré d’interdit, pour un
mangeur qui s’en nourrit, sauf si c’est une bête morte, du sang qu’on a fait
couler ou de la viande de porc : ce sont des choses souillées ou impies,
immolées à d’autres et non à Allah. Quiconque y a été contraint, sans être
outrageant ni transgressant, ton Seigneur alors est Absoluteur,
Miséricordieux » (6 : 145) ;
* « Il vous a seulement Interdit la bête morte, le sang, la viande de porc,
et ce qui a été immolé à d’autres qu’Allah. Quiconque a été contraint sans
être outrageant ni transgressant, Allah alors est sûrement Absoluteur,
Miséricordieux » (16 : 115).
Seule la soie du porc, le grand poil qui pousse au bas de la tête et sur le
dos du porc, est admise d’être employé depuis le temps du Prophète (saws).
Ces soies servent à enfiler toutes sortes de perles, et dans les temps
modernes, à la fabrication de pinceaux et de brosses.
Le Verset 6 :145 précise que cette viande de porc fait partie « des choses
souillées (رجس rgs) ou impies (فسق fsq) ». La racine (r g s) désigne en
arabe tout un éventail de dérivés selon le contexte : se souiller d’une
action infâme ; infamie ; commettre un crime, un péché ; saleté ;
malpropreté ; turpitude ; idolâtrie ; culte de faux dieux regardé comme
souillure morale ; trahison ; crime qui mérite châtiment. Alors que la
racine (f s q) désigne : vie désordonnée ; immorale ; libertinage ; adultère
ou fornication ; impiété ; scélératesse ; s’écarter des préceptes divins ;
se livrer au désordre ; corrompre ; gâter.
Les caractéristiques du porc :
Le porc est un mammifère domestique omnivore, il ne peut être égorgé parce
qu’il n’a pas de cou et marche la tête baissée. C’est un animal
officiellement impur, un nettoie-tout : il mange les immondices, les restes
d’aliments, les détritus de cuisine, les résidus de la fabrication de
certains aliments ou boissons ; il mange abats, charognes, ordures,
excréments, même les siens ou de tous genres, jusqu’aux petits de ses
propres enfants. Il ne se débarrasse que de 2% de son acide urique, les 98%
restent dans son corps car il ne possède pas de glandes sudatoires. C’est
pourquoi il est dit qu’un serpent venimeux ne peut tuer un cochon parce
qu’il contient plus de poison que le serpent !
Le porc est le dépôt de plus de 450 maladies parasitiques ou épidémiques,
dont 57 atteignent l’être humain, contient 19 types différents de vers, dont
les Trichines, et un taux de cholestérol très élevé. Saleté, stupidité,
gloutonnerie, sexualité débridée donnèrent ces mauvaises connotations :
manger comme un porc ; un gros cochon ou un vieux cochon pour désigner une
personne perverse ; se comporter comme un cochon ; être sale comme un porc,
pour exprimer le mépris et le dégoût.
Cependant, malgré un suivi scientifique plus important et divers dispositifs
régionaux, nationaux et mondiaux de surveillance épidémiques et d'alertes
(OMS/OIE, et autres), le porc ne cesse de produire des zoonoses émergentes
ou réémergentes qui se développent, dont de nouveaux syndromes en 1993,
d'abords incompris (telles la grippe porcine, la peste porcine, susceptibles
de se transmettre au sangliers et/ou à l'homme), et étudié jusqu'aux années
2000 au moins, sont sources d'épidémies, mais s'exprimant différemment selon
les élevages. Déjà en 1990 une maladie mystérieuse des porcelets déclarée en
Europe, d'abord en Allemagne, et suivie depuis 1987 en Amérique du Sud puis
en Amérique du Nord porte le nom de : Syndrome HAAT. De 2006 à 2008, une
«maladie mystérieuse » se développe dans les abattoirs nord-américains. Elle
est associée à une inflammation de la moelle épinière touche les ouvriers
d'abattoirs, notamment ceux qui sont chargés de la découpe des têtes.
Malgré l'amélioration des conditions d'élevage industriel et des contrôles
sanitaires, la facilité d’élevage et de reproduction du porc, qui est très
rémunérateur, et l’abondance de sa viande vont faciliter son expansion
rapide. La truie donne une douzaine de porcelets par an, et vingt-quatre à
croissance rapide par truie et par an! Mais cela n’empêche que la science
annonce les méfaits de cet animal et met en garde contre sa consommation,
puisque de nouveaux virus épidémiques ont été découverts en octobre 1998.
Déjà depuis 1872 on commence à parler du côté nocif de la consommation du
porc, mais c’est surtout au vingtième siècle qu’on découvre que le bacille
est un micro-organisme du groupe des bactéries en forme de bâtonnet. La
plupart des bacilles sont pathogènes et provoquent : charbon, botulisme,
brucellose, colibacillose, coqueluche, diphtérie, lèpre, tuberculose,
typhoïde. Et certains bacilles sont des agents de fermentation. Le fait que
ces bacilles soient en forme de bâtonnets et non circulaires, facilite
incontestablement leur passage dans le sang qui, lui, circule dans toutes
les parties du corps à part le cristallin de l’œil. Ce qui rend la viande du
porc catégoriquement inconsommable. Mais, drôle de remarque : les médias
aborde rarement ce sujet et gardent un mutisme intriguant.
L’article du Prof. Hans-Heinrich Reckeweg, qui date de 1983, « The Adverse
Influence of Pork Consumption on Health » (l’Influence néfaste de la
consommation du porc sur la santé), un excellent travaille à traduire en
plusieurs langues, assure : le fait que le porc cause le stress et suscite
l’empoisonnement est bien connu, puis, explique en détails le côté néfaste
de la consommation du porc et termine son article en assurant que le porc
provoque la cause de sept infections qui atteignent l’homme, qui sont
biologiquement curables à condition de s’abstenir totalement de la
consommation du porc.
L’homotoxicologie, un nouveau domaine qui prouve l’influence des substances
toxiques sur l’organisme humain, ajoute de nouveaux éléments de
condamnations. L’article de Fr. Tisserand, de décembre 2011, met en garde
disant : « Une étude publiée dans la revue ‘‘Comparative immunology,
microbiology and infectious diseases’’ (l’Immunologie, la microbiologie
comparées et les maladies infectieuses) montre que le cheptel porcin
français est largement infecté par le VHE, ce qui confirme qu’il s’agit
d’une source potentielle de contamination » ; et surtout le ‘‘Consumer
Reports ’’ (Rapports du consommateur) de janvier 2013, parlant d’un examen
effectué sur 132 échantillons révéla que 121 étaient contaminés,
c’est-à-dire 90 % de ces produits largement et pompeusement étalés sur les
rayons sont nuisibles pour la santé !
En 2008, un total de 131 468 cas humains de salmonellose ont été signalés
au sein de l’UE et l’alimentation est considérée comme la source principale
d’infection pour l’homme. Les règlements de l’UE prévoient des objectifs de
réduction de la prévalence de Salmonella au sein de l’UE et l’avis
scientifique de l’EFSA apporte une base scientifique pour l’établissement de
ces objectifs. Sous le titre : Evaluation quantitative des risques
biologiques pour le consommateur de viande de porc, on peut lire :
Trente-cinq dangers biologiques sont susceptibles d’être transmis à l’homme
par la consommation de viandes porcines. Aujourd’hui, en France, seuls 12
d’entre eux peuvent potentiellement être incriminés dans des cas cliniques
d’origine alimentaire.
En mai 2010, la Commission européenne a demandé à l'EFSA de rendre une série
d'avis scientifiques sur les dangers biologiques et chimiques pour la santé
publique à prendre en compte dans le cadre de l'inspection des viandes. Le
premier avis émis fin 2011 porte sur l'inspection des viandes de porcs. Il
pointe les dangers d'origine alimentaire tels que Salmonella, Yersinia
enterocolitica, Toxoplasma gondii et Trichinella, considérés comme cibles
prioritaires pour l'inspection de la viande de porcs au niveau de
l'abattoir, en raison de leur prévalence et de leur impact sur la santé
humaine. Ainsi l'EFSA a conclu que " les méthodes d'inspection actuelles ne
permettent pas la détection précoce des trois premiers de ces dangers et
que, de façon plus large, elles ne permettaient pas de différencier les
aspects liés à la sécurité des aliments de ceux liés à la qualité de la
viande, à la prévention des maladies animales ou aux dangers professionnels
".
Tous les nouveaux travaux de recherches appellent à l’élimination du porc de
la consommation humaine. Mais, économie et finances, qui tiennent les rênes
de plusieurs domaines dans la société moderne, liés à la politique et
dépendant d’elle, à quoi s’ajoute la maffia médicamenteuse et les médias
attenants, empêchent l’expansion de ces découvertes et continuent à imposer,
ou à laisser étalée la viande du porc sur les marchés…
Il a été scientifiquement prouvé que le passage des colibacilles de
l’intestin du porc, dans le sang et les muscles, rendent toute sa viande
impropre à la consommation. Là on ne peut que se demander : Sécurité
alimentaire et l'intérêt des consommateurs auront-ils la priorité auprès de
ces responsables maffieux, ou bien le Jeu du Marché et le gain illicite
vont-il continuer à prévaloir nonobstant la santé des consommateurs ?
On ne peut que rendre grâce au Seigneur des Univers, d’avoir formellement
prohibé la consommation du porc, et Mis en garde de ses méfaits, tant de
siècles avant que la science n’arrive à prouver, matériellement ou
scientifiquement, la nocivité de sa consommation sous toutes ses formes.
29 janvier 2013
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